Le seigneur des cendres de Samuel Lapierre
Le seigneur des cendres de Samuel Lapierre
dans cette situation
une seule solution s’impose
la même méthode que j’utilise tous les matins
pour ne pas croiser
les Ouellet à la poly
courir
courir jusqu’à l’épuisement
de ma stamina
une chance
Pentamix en a plein de ça
c’est pas comme moi
qui des fois en manque
On s’aventure dans le monde d’un jeu vidéo dans lequel nous suivons un joueur abattu entre le jeu et la vie réelle. C’est une conciliation entre la double réalité, celle du joueur et celle du joué. On peut aussi voir le recueil comme une mise en abyme de son propre récit de vie, dans le script d’un jeu vidéo, jamais complètement lui-même, mais jamais complètement quelqu’un d’autre.
Samuel Lapierre se considère plus comme un gamer qu’un poète. Ce n’est pas tant un ressenti, mais strictement un nombre d’heures. Son genre préféré : les roguelikes. En outre, un peu comme à DS, il aime faire son apprentissage par l’échec répété et la mort. Classique. Il aime sa poésie crue, sentie et réverbérante. Avec juste assez de chill. Le Seigneur des cendres est son premier recueil, peut-être pas le dernier.
On peut retrouver Samuel dans la revue Moebius, No. 156 (2018), ou encore dans la revue Nyx avec Cri (2020).