Pénélope trouvera un titre (mais on pourrait appeler ça Bill) de François Kearney

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Pénélope trouvera un titre (mais on pourrait appeler ça Bill) de François Kearney

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Qu’arriverait-il si l’on retraçait le parcours d’un stylo ? Pénélope trouvera un titre tente une réponse en présentant une galerie de personnages dont la banalité du quotidien n’a d’égale que la singularité des pensées qui les accablent. Si les pérégrinations de Bill[1] sont magnifiées, c’est grâce au regard que porte le narrateur sur l’histoire. Avec ce premier roman (et une pléthore de notes en bas de page), François Kearney traduit une partie des tares qui nous unissent d’un ton qui se veut davantage risible que tragique.

François Kearney est un pur inconnu.  Inutile pour lui d’étaler ses exploits pour flasher, même Google n’a que très peu de choses à dire à son sujet[2].  Alors que ses collègues peuvent se servir de leurs anciennes publications pour promouvoir l’arrivée d’un nouveau roman, Kearney[3] est littérairement[4] vierge[5]. Impossible de feindre qu’il a déjà partagé sa passion de la littérature comme professeur dans des universités de renom, Kearney, après avoir été entraîneur, plongeur, sauveteur, siphonneur d’aluminium, vendeur de disques, DJ[6] et travailleur de rue, gagne maintenant sa vie comme enseignant d’adaptation scolaire auprès d’ados à qui il n’a pas à transmettre son enthousiasme concernant l’usage de notes de bas de page[7]. L’écriture de Pénélope trouvera un titre a débuté sur les rives du Mékong et s’est achevée en bordures[8] de celles du St-Laurent, dans son Charlevoix d’adoption[9].

[1] Le nom donné au stylo et le témoin autour duquel Frédéric (en peine d’amour), Steeve (animateur Radio-X), Gina (caissière au Maxi), Bertrand (vendeur de voitures), Maryse (éducatrice spécialisée), Claire (esthéticienne), Francine (secrétaire) et Jean-Luc (médecin) se révèlent au lecteur.

[2] Si ce n’est qu’il s’intéresse à la musique, qu’il pratique le water-polo et qu’il a passé des décennies à jouer au baseball.

[3] Même son prénom est trop banal pour qu’on le répète…En revanche le patronyme Kearney a le mérite de sonner original au Québec. Il fait même l’objet d’un personnage dans les Simpson : le jeune tyran chauve aux bracelets piquants qui conduit un vieux modèle de Hyundai (comme l’auteur).

[4] Pas littéralement, attention!

[5] Du moins, sous ce nom de plume, car il a déjà sévi sous divers pseudonymes. Chapdoula Hart !

[6] Le terme « metteux de tounes » serait plus approprié.

[7] Passion qu’il partage avec ses autres lubies : la bouffe palestinienne, la cueillette de champignons et la vidéo du Belge qui a démoli la mauvaise petite maison blanche.

[8] Si le terme « bordures » accepte que ce soit dans un rayon d’environ 3km.

[9] Après avoir vécu vingt-trois ans au Saguenay, deux ans à Québec, un an à Trois-Rivières, six mois en Mauritanie (et deux mois en Indonésie).

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